Le Pas de Bême

Création Compagnie Théâtre Déplié
Mise en scène, écriture Adrien Béal
Collaboration Fanny Descazeaux
Jeu, écriture Olivier Constant, Charlotte Corman et Etienne Parc
Jeu, écriture à la création Pierric Plathier
Lumières Jean-Gabriel Valot

Nous imaginons une histoire. Nous imaginons une histoire d’objection. L’histoire d’un objecteur – pas de conscience. Chez lui quelque chose résiste, qui n’est pas prémédité, pas revendiqué, qui ne s’accompagne pas d’un discours. Simplement, il objecte.
L’histoire commence dans un lycée, et l’objecteur est un adolescent adapté, aimé, intégré à son environnement. C’est seulement lors des devoirs sur table qu’il n’écrit pas, on ne sait pas pourquoi. Et son objection, si simple et infime soit-elle, force quelque chose malgré lui. Elle crée une effraction. En lui, et autour de lui, chez ses amis, dans sa famille, dans la communauté scolaire. On sent que quelque chose pourrait basculer.

Le 22 avril – Théâtre Gérard Philipe, Champigny

Le 23 avril – Espace culturel La Vigie, La Trinité-sur-Mer

Après la présentation d’une petite forme sur invitation du collectif 360 en juin 2013, le spectacle a été créé en mai 2014 au Théâtre de Vanves – scène conventionnée pour la danse et en juin 2014 à la Loge (Paris 11ème).
Avec le soutien de Lilas en scène, l’Echangeur de Bagnolet, La Colline – théâtre national, l’Atelier du Plateau.
Avec l’aide d’Arcadi Île-de-France, dans le cadre des Plateaux solidaires.
Avec l’aide de l’Adami pour les représentations au Théâtre de la Tempête.

Ce spectacle a bénéficié de septembre 2016 à août 2018 du soutien de la Charte d’aide à la diffusion signée par l’Onda, Arcadi Île-de-France, Culture O Centre, l’OARA, l’ODIA Normandie, Réseau en scène – Languedoc-Roussillon et Spectacle Vivant en Bretagne.

Durée du spectacle : 1h

:: PRESSE

> Joelle Gayot, Télérama
[…] Chaque minute qui s’écoule vient démentir ce qu’on a vu et entendu dans le temps qui précède. Instabilité salutaire où le plaisir et la réflexion, le sens et le sensible, la subjectivité et l’objectivité entretiennent un dialogue constant.
Car à l’image du « non » de Bême qui fait s’effondrer sur lui-même un système scolaire tout entier, les infimes perturbations qu’inflige Adrien Béal à la représentation ébranle les attentes souvent très formatées que l’on a du théâtre.

> Jean-Pierre Thibaudat, Médiapart
[…] L’étayage de cette complexité, partagée avec les spectateurs, passe par deux vecteurs. D’abord la scénographie : l’espace de jeu est délimité par un rectangle (grand comme une grande salle de classe) que forment les rangées de chaises sur les quatre côtés où s’assoient les spectateurs mais aussi les trois acteurs. Et ensuite le jeu : chaque acteur joue tous les rôles, chacun est tour à tour Bême, ses profs, sa mère, son père, ses potes, le directeur de l’établissement. Chaque spectateur, tôt ou tard, s’identifie avec l‘un d’entre eux.
Le spectacle ne raconte pas une histoire, fut-ce celle de Bême, il met en scène une question. La creuse et, à force de creuser, tombe sur une autre question. Une vis sans fin. Le spectateur aura assisté à un intense moment de théâtre qui aura questionné le monde à travers un prisme qui nous concerne tous, il repart riche de quelques points d’interrogation.

> Gérald Rossi, L’humanité
[…] Constamment en mouvement, interprétant chacun plusieurs rôles, sans accessoire ni signe particulier, ils sont par exemple Bême tour à tour, Olivier Constant, Charlotte Corman et Étienne Parc sont remarquables dans l’exercice millimétré, passant dans la seconde d’un personnage à l’autre, parfois dans la même phrase, sans rompre le récit. Plus largement sur la liberté individuelle. Avec sa compagnie du Théâtre Déplié Adrien Béal développe depuis 2009 une réflexion « sur le geste d’écrire ». Bême en est un remarquable nouvel acte.

> Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse
Tout se passe comme si ce spectacle profondément vivant créait, à travers les innombrables inflexions que les comédiens confèrent à la représentation, une forme inédite et non reproductible de théâtre. En nous plaçant de la sorte aux premières loges d’un monde qui ne parvient pas à délier l’opacité d’un état de fait, Le Pas de Bême se propose avant tout comme une expérience de la complexité. Une expérience joyeuse et sans enflure qui, loin de chercher à épuiser son sujet de manière explicative, s’applique à en dessiner les contours pour laisser deviner, en creux, ses différentes lignes de fuite.

> Béatrice Bouniol, La Croix
Un plateau vide. Impossible, avant que leurs voix ne s’élèvent, de distinguer les trois acteurs dissimulés parmi les spectateurs. Enchaînant les scènes de quelques minutes, s’échangeant les rôles, ils campent sur un rythme enlevé une histoire minuscule et gigantesque à la fois.
L’écriture des dialogues réserve de troublants effets et de francs éclats de rire, le jeu millimétré impressionne, tant le voyage d’un rôle à l’autre se fait sans à-coup. Et certaines scènes demeurent, longtemps après la représentation.

> Hugues Le Tanneur, La Vie
[…] Sensible et inspiré à la fois, ce spectacle est l’occasion de découvrir la capacité singulière d’Adrien Béal à suggérer l’étrangeté qui se niche au cœur même du quotidien.

> Annie Chénieux, Le Journal du dimanche
Une découverte, Le Pas de Bême, d’Adrien Béal. Inspiré du roman de Michel Vinaver, L’objecteur, ou l’histoire d’un garçon qui, sans raison apparente, rend des copies blanches. Joué dans un espace quadri-frontal, le spectacle interpelle longuement. Les comédiens jouent tous les personnages, comme on se passe la balle, et sont excellents : Charlotte Corman, Etienne Parc et Pierric Plathier. Des talents prometteurs.

> Patrick Sourd, Les Inrocks
Pour cette pièce qui s’inspire de ces grands modèles, Adrien Béal invente le cas d’un élève qui sans raison apparente ne rend à ses professeurs que des copies vierges. Mettant en abyme le comportement de son lycéen dans le contexte d’une pièce où il s’agit pour les acteurs d’en énoncer l’aventure, Adrien Béal s’amuse des conséquences que pourrait occasionner la reproduction d’une telle attitude sur le déroulement d’une représentation théâtrale. Usant d’un dispositif quadri-frontal qui transforme en arène cernée de public l’espace vide du plateau, il questionne avec Le Pas de Bême l’idée qu’il pourrait encore y avoir un spectacle…

> Lydie Champrenault, Le Bien public
[…] Le public se prend alors au jeu de la multiplicité des points de vue, chacun cherche des explications…Du corps enseignant aux parents en passant par ses camarades de classe, le geste de Bême nous renvoie à nos propres interrogations, nos doutes sur notre résistance.
L’effraction provoquée par le pas de côté de jeune homme met en branle tout un ordre établi immuable, un modèle social qui structure notre manière de penser. Loin de répondre à ces quetsions, le spectacle, tout en finesse, ouvre des brêches, des lignes de fuite, pour mieux nous laisser face à notre page blanche.

> François Varlin, Théâtral Magazine
Le metteur en scène, Adrien Béal, signe et partage ici un texte traversé d’un véritable souffle de liberté. Son spectacle est vrai, juste et rien n’est occulté par des artifices de théâtre.
Avec une pureté d’interprétation magnifique, Charlotte Corman, Olivier Constant et Etienne Parc restituent cette mise à mal du système éducatif par un jeu spontané, expressif, simple en apparence mais totalement maîtrisé.
Au cœur de cette arène carrée, ils passent d’une situation à une autre avec fluidité, modestie, effacement, et nous associent au propos de façon exemplaire.

> Laurent Coudol, Froggy’s delight
«Le pas de Bême» est un spectacle qui interroge le spectateur et le met au coeur de son dispositif au point d’en faire un véritable élément participatif. Transgressif et réjouissant, avec «Le pas de Bême», la Compagnie Théâtre Déplié réussit un coup de maître.

[ haut ]

[ haut ]

 

[ Presse ]
[ Dates passées ]

:: Documents à télécharger

[ Dossier du spectacle ]
Revue de presse ]

:: Photos

Le Pas de Bême (c) Martin Colombet
Le Pas de Bême (c) Martin Colombet
Le Pas de Bême (c) Martin Colombet
Le Pas de Bême (c) Martin Colombet
Le Pas de Bême (c) Martin Colombet
Le Pas de Bême (c) Martin Colombet